L'album Blurred Lines de Robin Thicke

Au mois de mars paraissait le nouvel album du chanteur de soul américano-canadien Robin Thicke et la chanson Blurred Lines enflammait alors la radio autant qu'elle dérangeait les esprits féministes. De fait, le single, qui donne son nom à l'album, est entêtant et ce n'est probablement pas le fait du hasard si la chanson a conservé la première place des ventes en France durant six semaines. Les paroles, quant à elles, auraient mérité que l'on s'y attarde un peu plus avant de se laisser griser par la seule musique. Nous les laisserons à l'appréciation de nos lecteurs et mélomanes qui, s'ils ne sont pas bilingues, pourront en trouver des traductions sur la toile, laquelle fut d'ailleurs très agitée par les débats nés des performances et clips de Robin Thicke.

Cet album éponyme, Blurred Lines, est un disque électro pop, rafraîchissant mais quelque peu glacé. Propre, trop propre semble-t-il pour que nous y soyons vraiment sensibles. Formaté pour le succès. D'un coup d'œil dans le rétroviseur naissent quelques regrets. Qu'est donc devenu le crooner si prometteur ? S'est-il brûlé les ailes à courir après la reconnaissance du grand public ? Sa course n'a pas été vaine et il faut bien reconnaître qu'aussi policé qu'il nous apparaisse, ce dernier opus se laisse écouter. En oubliant ce que fut Thicke, l'on y prendrait même un certain plaisir. Plaisir futile.

Grâce à cet album, Robin Thicke sera peut-être en lice aux prix Juno qui récompensent chaque année des artistes canadiens du monde musical. En 2011, Thicke avait déjà pu y présenter son précédent album : Pretty Lil' Heart.

Quant à nous, nous attendons vos commentaires ! Car, à n'en pas douter, ils seront aussi contrastés que la musique de Robin Thicke.