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Street Art et musique une grande histoire d’amour

Street art et musique une grande histoire d’amour

Être artiste, c’est souvent s’engager. À leur manière, que ce soit avec subtilité ou avec des mots plus crus, les chanteurs et les chanteuses véhiculent souvent des messages forts.

On vous l’a montré, on ne compte plus les artistes qui sont montés au front pour critiquer un conflit, dénoncer des horreurs ou sensibiliser le grand public à des thèmes sérieux.
Mais, parfois, les artistes musicaux servent aussi à mettre en lumière de belles initiatives ou de beaux projets. C’est notamment le cas en ce qui concerne le street art. De plus en plus, l’art urbain trouve sa place dans les villes françaises, comme le montre bien un festival organisé ce printemps à Lyon, le festival "Peinture Fraîche".
Si ce mouvement artistique contemporain est de plus en plus populaire, c’est en partie grâce aux nombreux chanteurs et surtout rappeurs qui l’ont rendu visible dans leurs clips. Décryptage.

L’essor du street art

Actuellement, ce qu’on appelle street art, ce sont toutes les formes d’art réalisées dans la rue ou dans des endroits publics. En pratique, l’art urbain peut prendre la forme d’un graffiti, d’une mosaïque, d’un sticker ou même d’une installation placée dans la rue. Autant dire que chacun peut laisser parler sa créativité !

Ce qui caractérise ce type de projet, qui, selon certains, se rapproche en bien des points du poker par le fait de vouloir prendre son destin en main et de contourner les règles, c’est avant tout le fait qu’il s’agit d’un projet artistique. Un artiste de rue ne décide jamais simplement pour dessiner. Au travers de son art, il veut soit véhiculer un message ou partager ses valeurs. Et c’est certainement en cela que street art et musique se combinent si bien : chacun de ses deux arts se révèle finalement très personnel et très porté sur l’émotion. Le but, commun aux deux univers, est de faire vibrer le public.

Le rapprochement entre art urbain et musique facilité par le rap

Si vous avez déjà visionné des clips de rap ou de r'n'b, vous avez forcément remarqué que les chanteurs et les chanteuses de ce genre musical aiment être filmés devant des murs exposant des graffitis en tout genre. Cela n’est pas un hasard. Très simplement, on peut expliquer le fait que le street art et la musique urbaine se soient rapprochés ces trente dernières années par le fait que ces deux univers sont tous les deux "développés dans la jungle urbaine comme protestation sociale", comme l’explique Rachel Coltz sur son blog.

Les rappeurs se servaient des messages forts écrits sur les murs pour donner toujours plus d’impacts à leurs propres mots et vice-versa. En effet, les artistes de rue se sont eux aussi inspirés de paroles de chansons de rap pour créer certaines œuvres de rue. Dès le départ, les deux univers se sont mutuellement nourris… avant que le phénomène ne s’étende à un autre univers musical.

Le street art et le rock, chapitre 2 de l’histoire d’amour

Si vous vous rendez à Minneapolis, la ville qui a notamment vu grandir (et mourir) Prince et The Replacements, vous y trouverez des trésors cachés qui représentent non pas des artistes ou des paroles de rap mais bel et bien les icônes pop et rock des années 1960

Bob Dylan est représenté dans un coin de rue entre Fifth Street et Hennepin Avenue tandis que Jimi Hendrix s’affiche fièrement sur la façade d’un restaurant à quelques pas de là. En cela, on le voit bien, désormais, l’art de rue ne sert plus seulement les artistes de la musique urbaine.

Au cours des dernières années, l’image du street art a quelque peu changé en se popularisant toujours plus. Ainsi, même si l’utilisation de street art dans les clips reste essentiellement pratiquée dans l’univers du rap, quelques exceptions rapprochent l’art urbain du grand public.

Quand les autres genres musicaux se mettent aussi au street art

En 2013, le duo Synapson avait ainsi dévoilé un nouveau titre baptisé justement "Street Art", avec un clip très coloré et parfaitement en adéquation avec le nom de la chanson. Plus récemment, lors de son grand retour, Louise Attaque avait fait appel au street-artiste Jef Aérosol pour confectionner un univers graphique représentant les membres du groupe pour le clip de son titre "Du Grand Banditisme".

Enfin, l’exemple le plus parlant pour bien montrer que l’art urbain a trouvé sa place dans l’ensemble du monde musical en 2019, c’est celui de la célèbre Jain qui, pour son tube "Makeba", a fait appel à l’artiste L’Atlas pour créer un clip hyper graphique qui est resté dans les mémoires et qui a été vu plus de 85 millions de fois. De quoi bien populariser l’art urbain, non ?

 
Publié par 5640 2 2 4 le 23 mai 2019 à 12h26.
 

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