Là dans le matin immobile
Depuis des mois
Une ville devant tes yeux défile
Mais tu n'en bougeras pas
Dans un uniforme mécanique
Comme une poupée tu restes là
Plus rien ne bouge, plus rien ne file
Depuis longtemps, longtemps déjà
Le trafic devant tes yeux défile
Mais n'existe pas, n'existe pas
Je vois le soleil qui se dessine
Comme un fantôme sans vie, sans voix
Une ombre écrasée qui prend racine
Et calque ses pas sur tes pas
Gracile et rêveuse, impassible
Et pourtant plus personne n'y croit
Personne n'y croit
Plus personne n'y croit
Et sous le soleil qui scintille
De plus en plus chaud, tu restes là
Et bientôt tu perds l'équilibre
Puis tu t'écrases de haut en bas
Comme dans ce monde invisible
Comme le monde tu sais
Tu ne te relèveras pas
Tu ne te relèveras pas
J'aurais voulu te voir
Encore une fois
J'aurais voulu te voir
Mais comme dans ce pays là
Tu ne te relèveras pas
Tu ne te relèveras pas
Ne reste pas
Comme un soldat de bois
Tu bouges et tu vois au loin
Devant toi
Comme une poupée de bois
Tu bouges et tu souris pour rien
Devant toi
Comme un soldat pour moi
Tu danses et tu penses, et tu penses à quoi
Comme un soldat en bois
Tu danses, tu penses et tu penses à quoi
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