Oh la la la vie en rose
Le rose qu'on nous propose
D'avoir les quantités d'choses
Qui donnent envie d'autre chose
Aïe, on nous fait croire
Que le bonheur c'est d'avoir
De l'avoir plein nos armoires
Dérisions de nous dérisoires car
Foule sentimentale
On a soif d'idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
Il se dégage
De ces cartons d'emballage
Des gens lavés, hors d'usage
Et tristes et sans aucun avantage
On nous inflige
Des désirs qui nous affligent
On nous prend faut pas déconner dès qu'on est né
Pour des cons alors qu'on est
Des
Foules sentimentales
Avec soif d'idéal
Attirées par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
On nous Claudia Schieffer
On nous Paul-Loup Sulitzer
Oh le mal qu'on peut nous faire
Et qui ravagea la moukère
Du ciel dévale
Un désir qui nous emballe
Pour demain nos enfants pâles
Un mieux, un rêve, un cheval
Foule sentimentale
On a soif d'idéal
Attirée par les étoiles, les voiles
Que des choses pas commerciales
Foule sentimentale
Il faut voir comme on nous parle
Comme on nous parle
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Dans ce texte Alain Souchon nous aborde le sujet de " la société matérialiste ". Il nous fait croire que le bonheur c'est d'avoir en quantité. Il parle de tous ces gens qui ont la soif d'idéale. Bien évidemment tout le monde n'a pas la chance d’exaucer ses rêves et donc il y a des exclus (il se dégage, de ces cartons d'emballage, des gens lavés hors d'usage)
On remarque également des petits jeux de mot comme " déconner " et " dès qu'on est né "
La société de consommation que dénonce Souchon n'est pas une vision prémonitoire en 2007. C'est une réalité quotidienne qui fait le une des magazines et une page sur deux, les tonnes de pubs à la télé et les affiches partout, les encarts de pubs partout sur le web.... Elle lui est inspirée par la débauche commerciale des fêtes de Noël, qu'il oppose à la signification spirituelle de la célébration , aspirations de paix, de joie, de partage, rêve d'un monde meilleur... D'une société tournée vers le matérialisme et le profit ne sort aucun de ces idéaux espérés. La réussite matérielle étant présentée comme le critère de réussite sociale, les gens sont en quête infinie d'argent pour s'offrir des biens matériels, mais en fait ils s'épuisent dans cette avidité sans développer leur talent ni réaliser leurs aspirations. Ils amassent mais n'ont rien à offrir.
Vos commentaires
'fin j'dis ça...je pense hein !
2007, foule sentimentale, prémonitoire. 2015, full sans tea mental, plus vrai que jamais