Paroles de la chanson «L'Eden des Mers» par Tri Yann

Pousse la porte de l′Eden des Mers.
Belenos t'y attend, t′ouvrant son palais.
Un saumon gardien de tous les mystères.
Deux loups noirs enchantés en blancs agnelets.

Trois fleurs de rosée, bouquet de lumière.
Quatre îles équidistantes, perce le secret...
Cinq chaudrons bouillants, de miel de bruyère.
Six espadons d'argent pris dans tes filets.

Sept océans inondant mille déserts.
Huit bayadères dansant, les cheveux défaits.
Neuf alcyons bleus, coiffés de bois de cerfs.
Dix ondines, en diamants taillant des galets.

Pousse la porte de l'Eden des Mers.
Onze voiles au ponant, atteignant le quai.
Douze courants, chauds comme est froid l′hiver.
Treize baisers de reines, plus doux que le lait.

Quatorze Rois. Et maudissant leurs guerres,
Quinze glaives brûlants, rangés à jamais.
Seize vergers, de pommiers d′or couverts.
Dix-sept enfants riants, messagers de paix.

Pousse la porte de l'Eden des Mers.
Dix-huit bœufs sacrifiés pour le grand banquet.
Dix-neuf alizés caressant Cythère.
Vingt fois vingt chœurs chantant l′éternelle jeunesse.

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Explications :
Cette chanson est dédiée à Patrick Pellen. Ami d'enfance de Jean-louis Jossic (l'un des Tri Yann), Patrick Pellen était conseiller municipal de Nantes pendant 30 ans et membre du parti politique de l'Union Démocratique Bretonne.

Patrick Pellen est décédé le 19 juin 2007.