Mâen revenant de La Rochelle,
Pique la baleine, pique baleinier,
Je rencontre en débarquant,
Pique la baleine et hisse les volants,
La fille de mon capitaine,
Dans la rue des Trois croissants.
Elle mâa donnĂ© pour Ă©trennes
Un navire bien Ă©tonnant :
La coque est en bois dâĂ©bĂšne,
Le carré en or brillant ;
Le pont est en bois de rose,
La voilure en satin blanc ;
Les poulies sont en ivoire,
Les haubans de fil dâargent,
Les bossoirs garnis dâagates,
Les avirons de diamants.
Il tombe une pluie de perles
Des huniers aux passavants.
Le capâtaine Ă la commande
Est une dame de Nantes
Et les gabiers de misaine
Sont des filles de seize ans ;
Au soleil ou sous la neige,
Elles nâont pour tout vĂȘtement
Que caraco de dentelle
Et cirĂ© de soie dâOrient,
Et câest un ballet de danse
Quand elles montent aux gréements.
Elles viendront au mouillage
Entre Couëron et Saint-Jean.
Aux tavernes de la Fosse,
Ăa fera un ouragan ;
Elles y perdront plein de choses,
Mais sans regrets pour autant.
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Explications données par le groupe :
Les paroles du refrain se retrouvent dans de nombreuses chansons de baleiniers ; celles du couplet sont une dĂ©clinaison nantaise sur le thĂšme du "navire merveilleux" qui permettait au meneur de varier et rallonger la chanson au grĂ© de son imagination (cf "lâULM merveilleux" dans lâalbum le "PĂ©lĂ©grin" de Tri Yann).
Lâair chantĂ© ici est celui de "Mâen revenant de la Rochelle" tel que composĂ© par Patrick Denain du groupe normand MarĂ©e de Paradis (CD "Chants de marins en fĂȘte" - Paimpol 1997 - le Chasse-MarĂ©e).
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