A Nantes Ă Nantes sâest dĂ©samarrĂ©,
Vive le Belem, hardi les bordées,
Le capâtaine crie « cap sur lâAmĂ©rique,
Hisse le grand foc, tout est payé ! »
Le commandant est jeune et bien né,
Vive le Belem, hardi timonier,
PlutĂŽt nous mĂšne au pinard quâĂ la trique,
Pour la manĆuvre encourager.
Vite Saint-Nazaire avons dépassé,
Les yeux à bùbord avons détourné :
Le roi dâici en butte Ă la panique,
Guerre aux bretons a déclaré.
Dans la tempĂȘte et les vents gelĂ©s,
Les cĂŽtes dâAngleterre avons abordĂ©,
ChargĂ© du coke et gagnĂ© lâAtlantique,
Au BrĂ©sil lâavons dĂ©chargĂ©.
Et cap au nord sous les alizés,
Le PÚre-la-ligne nous a baptisés ;
Quand nous fûmes à Saint-Pierre en Martinique,
Tout le mouillage était bondé.
Cherchant abri de lâautre cĂŽtĂ©,
La Montagne-Pelée avons contourné ;
Nous Ă©chappĂąmes Ă une fin tragique
Quand le volcan a explosé.
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Explications données par le groupe :
Construit par les chantiers navals Dubigeon de Nantes et lancĂ© en 1896, le Belem fut jusquâĂ la premiĂšre guerre mondiale navire marchand, avant dâĂȘtre rĂ©amĂ©nagĂ© en yacht par le Duc de Westminster qui le revendit au richissime brasseur irlandais A. E. Guiness.
On retrouve le voilier en 1952 en Italie avant dâĂȘtre rachetĂ© en 1979 par la Caisse dâEpargne. ClassĂ© Monument Historique en 1984, il est restaurĂ© et rĂ©armĂ© en navire-Ă©cole. Le dernier survivant des trois-mĂąts barques français retrouvera en 2002 la route de ses premiers voyages.
Cent ans avant, le Belem avait Ă©chappĂ© miraculeusement Ă lâĂ©ruption de le Montagne PelĂ©e qui anĂ©antit la ville de Saint-Pierre en Martinique le 8 mai 1902, nâayant pas trouvĂ© de mouillage disponible Ă lâouest de lâĂźle...
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