Divent an dour n’hellan ket treuziñ
Je ne peux traverser l’eau immense
Ha n’hellan ket nijal ivez.
Et je ne peux voler non plus.
Fardit ur vag a zougo hon daou
Equipez un bateau qui nous portera tous deux,
Roeñviñ a rin ma c’harantez.
Je ramerai, mon amour.
Bout zo ur vag a red war vor
Il y a un bateau qui court sur mer
En e zonded an donañ,
Dans sa plus grande profondeur,
Met donoc’h c’hoazh eo ma c’harantez ;
Mais plus profond encore est mon amour ;
N’ouian ma neuian pe ma veuzan.
Je ne sais si je nage ou si je me noie.
Harpet e oan ouzh un dervennig
J’étais appuyé contre un jeune chêne
’Seblante din ur wezenn sur ;
Qui me semblait un arbre solide ;
Hi a blegas hag em dorras
Il plia et se cassa
Vel ma reas ma c’harantez.
Comme fit mon amour.
Lakaet men dorn e-barzh ur vodenn
(J’ai) mis ma main dans un buisson
Evit kutuilh ar flourañ bleuenn,
Pour cueillir la plus douce fleur,
Brochet mem biz betek an askorn ;
Piqué mon doigt jusqu’à l’os ;
Dilezet ’m eus ar vleuenn griz.
J’ai laissé la fleur cruelle.
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Explications données par le groupe :
Chanson traditionnelle américaine d’origine écossaise pour certains, cornouaillaise pour d’autres, plus vraisemblablement composition élisabéthaine, "the water is wide" a été chantée notamment par Bob Dylan, Joan Baez et Brenda Wooton, traduite en français par Graeme Allwright (la mer est immense) et Renaud (La ballade nord-irlandaise). Il en manquait une adaptation bretonne, ici écrite par Gilles Servat.
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