Explications données par le groupe :
Plusieurs de ses descendants feront carrière dans la marine, à Brest, à Lorient et jusqu'à Nantes, où l'un d'eux, François Le Billant (le patronyme ayant été déformé à l'état civil lors de l'arrivée de la famille en Haute-Bretagne) sera cap-hornier et aventurier à la charnière des XIXème et XXème siècles.
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La vie du matelot sur les grands baleiniers,
C'est payé rien qu'à coup d'dangers.
J'avions embarqué à Nantes sur l'Bois-Rosé ;
Le cap'taine était un fumier.
Aloué ! Fa la loué ! Aloué !
Ce fi d'salopiau, un jour que d'not'canot,
Le coup d'queue d'un grand cachalot
A précipité six hommes dans les rouleaux,
Il a pleuré qu'le cachalot.
Carguer, trempé guené,
Les voiles de c'fichu baleinier ;
Crevé, épenillé,
Bon Dieu tu nous a oubliés ;
J'aimerais bien un jour te causer.
On a r'trouvé sur l'pont l'chapeau et l'coutiau
Du cap'taine de c'foutu rafiot ;
Sur la côte du Chili, en vue d'Valparaiso,
La salée y'avait fait son tombeau.
Aloué ! Fa la loué ! Aloué !
On a mis cap à l'ouest. Parait qu'à Papeete,
Des filles jaunes à la peau vanillée
Se languissent en beugnant des hardis cap-horniers,
Qui débarquent pour remplir leur panier.
Aloué ! Fa la loué ! Aloué !
Chanter, boire et flamber ;
Ma bourse est pleine à déborder,
Mon mat est bien gréé,
Mon foc est tendu à craquer,
D'la poupe jusqu'au beaupré,
La goélette est à caréner ;
Paré pour tout larguer,
Bon Dieu tu m'as enfin r'trouvé.
Plus tard j'aurai l'temps d'te causer !
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