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Paroles de la chanson «Complainte de Marion du Faouët» par Tri Yann

Explications données par le groupe :
C'est son petit neveu, Henry Pezron dit Hangiven, qui deviendra en 1735 l'amant de Marie Tromel, alors âgée de 18 ans, Mandrin en jupon des Bretons, marquée au fer rouge en place publique de Rennes en 1746 et pendue à Quimper le 17 mai 1755.

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Ils ont enlevé sans mesure
Ta coiffe blanche sans dentelle
Avant de jeter en pâture
Ta chair et ton âme rebelles.
Lors ils t′ont mise à demi nue
En seule chemise de lin blanc
Au regard des bourgeois ventrus
Sous les lazzis des bien-pensants.

Te fut prédit à la naissance
Grand destin mais du mal côté
Tu as grandi, maigre pitance
De pain chipé sur les marchés ;
Mercière le jour la nuit brigande
Quérant fortune en grands chemins
Rousse égérie menant ta bande
Sans jamais de sang sur les mains

Dans un bel et secret commerce
M'offris tes friolets mutins
Tes yeux jades qui mon cœur percent
L′iris de ton joliet tounin.
Sois-tu maudit bourreau infâme
Qui au fouet déchira sa peau
Pour l'heur des douairières qui se pâment
Et as marqué au fer son dos.

Malheur aux juges en rouges robes
Ces noirs maquignons de l'ankou
Qui la vérité vous enrobent
Selon les grés de leur courroux.
Ce soir au nom du Roy de France
Que d′aucuns disent "le Bien Aimé"
Ils te conduisent à la potence
Par devant la foule dressée.

Ils ont défait ta chevelure
Couleur de coucher du soleil
Passé trois cordes en encolure
Et parure à ton cou vermeil.

 
Publié par 75146 4 4 7 le 19 février 2024 à 6h18.
Rummadoù (Générations)
Chanteurs : Tri Yann

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