Explications données par le groupe :
Deux générations passent et Rozenn ar Bihan, quatrième fille de Per ar Bihan (Pierre Le Bihan à l'état civil) est crêpière sur les marchés, de Scaër à Quimper.
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Pour faire de bonnes crespes, il faut du bon lait frais
D'une jeune et jolie laitière tiré de bon matin,
Avec un peu de miel doux, quelques onces de sucre indien,
Du saindoux, une main de sel guérandais,
Deux litrons d'eau de Bretaigne et de la farine de sarrasin,
Bien moulue et bénie à la Sainte-Anne,
Par tous les saints du ciel !
Bien moulue au moulin par le meunier.
Pour faire une bonne paste, il faut tout le métier
D'une accoste et vive crespière et la pétrir à forte main,
Un rozell, un gnon graissé, une spanell en buis enfin,
L’étalez sur le bilig bien culotté,
La cuire kraz ou bien molle selon le goust des meurt-la-faim,
La beurrer, la plier, par Notre Dame
Et par le Saint-Esprit !
La beurrer, la rouler, s’en régaler.
Pour mouiller les gosiers, cueillez dans son jardin
Les pommes d’une jouvencelle rondes charnues et point fripées,
Bien douces fermes et sucrées, faites-vous en le jardinier.
Pressez les et mettez le jus en tounin.
Quand il sera cidre blond, remplissez les boles et les cruchons,
Gouleyans, petillans, à perdre l’âme
Et laver les boyaux !
Gouleyans, fraichissans et ennivrans !
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