Explications données par le groupe :
"L'abordage de l'Avelenn" rapporte l'événement et la soirée au café du port. L'évocation de la dure vie du village et de ses habitants. "Les Matins de Chagrin" alterne avec leur colÚre.
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L'ABORDAGE DE L'AVELENN
Gwerz impitoyable sur
l'Abordage de l'Avelenn
Un pauvre langoustier par le Mathilda
Le 13 Février 1988 au large de Tréhoët
Et sur ses dramatiques conséquences
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Moi qui ne suis qu'un rimailleur
Pas trĂšs bon chanteur ni compositeur,
Voici mon récit d'un drame abominable
A faire pleurer vos semblables.
Voilà la vraie vérité :
L'Avelenn un pauvre langoustier,
A cinq heures du soir, le treize de FĂ©vrier,
L'Avelenn allait rentrer.
Il fut planté par un salaud
Poent eo tennan en dro
Il est temps de tirer Ă nouveau
Maudit soit le treize FĂ©vrier.
Maudit soit le Mathilda
Par qui tant de malheur arriva,
Par qui Jean Pineau eut le bras arraché,
Que trois fois la mer en a saigné.
Trois fois le vent s'est levé.
Et le vent trois fois est retombé.
L'Avelenn, brisé, enfin n'a pu rentrer
Qu'à la nuit presque tombée.
A Tréhoët au vieux bistrot,
Poent eo tennan en dro
Il est temps de tirer Ă nouveau
Ils ont bu toute la nuitée.
Pitié dit le paysan,
Le Crédit me reprend tout mon argent,
Je suis endetté, endetté jusqu'au cou,
Du mois d'Août jusqu'au mois d'Août.
Plaignez-moi dit le pĂȘcheur
Je suis tout bouffé par l'armateur.
Plaignez Yann QuĂ©rĂ© qui ne rĂȘve que d'Ă©vasion,
L'arsenal est sa prison.
Et le vieux Breiz-Atao
Dans ce pauvre troquet crado,
Il se soûle pour tout oublier...
LES MATINS DE CHAGRIN
Court récit inspiré à un modeste barde local
Par le témoignage des hirondelles
De prairies inondées en étés desséchés,
De tempĂȘtes en forĂȘts arrachĂ©es,
Tréhoët a traversé des matins de chagrin
Dont l'hirondelle fut souvent témoin.
Moi je n'ai de son aile qu'une plume trempée
Dans l'océan noir d'un encrier.
Pour vous dire la colĂšre il est de meilleurs mots
Que les miens ou le cri d'un oiseau.
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