Explications données par le groupe :
Le 4 novembre 1994, à la "une" de Ouest-France : L'AMERTUME D'UN "PETIT MAIRE" BRETON : Las de se battre il démissionne. Olivier Herry était le maire de Brennilis, une commune des Monts d'Arrée où fut implanté en 1962 la seule centrale nucléaire de Bretagne, la prise de conscience écologiste ayant depuis lors empêché toute nouvelle construction.
Située au bord des marais du Yenn (Les Portes des Enfers), l'un des plus beaux sites de Bretagne, Brennilis eut sans doute alors espoir dans un nouveau développement économique. 23 ans après, le cœur du réacteur à cessé de battre, la population a chuté de moitié. Olivier Herry, élu Maire en 1989 (un ancien du Commissariat à l'Energie Atomique) s'est battu sur tous les fronts face aux promesses non tenues et à la léthargie, tant du Préfet, du Conseil Général, que de la Chambre de Commerce. Fatigué des querelles qui opposent la "classe politique finistérienne", il s'en prend au Député de la circonscription, Président du Parc d'Armorique "qui ne voit que par le tourisme. Mais si on ne fait que ça, on crèvera la gueule ouverte !".
Revirement total : après avoir prêché le développement industriel énergétique, on prône désormais le tourisme "sauveur" pour cette commune du Parc d'Armorique embétonnée et embarbelée. L'église du XVème siècle reste une merveille ,remarquable par ses vitraux, sa statuaire, son autel et plusieurs panneaux polychromes. Paradoxalement, la plupart du temps, elle est fermée. Pour les clefs : s'adresser à la Direction du Parc ?
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Cette barque, Olivier, qui vient vers Brennilis,
Est-elle blanche, est-elle noire esquif ?
Noire comme suif ou blanche comme feuille en papier,
Pour écrire avant chanter :
Les moissons à faire naître, le grain dans les greniers,
Les rubis dans les mûriers,
L'araignée et le miel des Montagnes d'Arrée,
Gelée d'ambre aux reflets dorés.
Cette barque, Olivier, qui vient de l'horizon,
Est-elle blanche, est-elle noire ? réponds !
Noir esquif ou bien blanche comme la feuille en papier,
Pour écrire avant de chanter :
Commana dans la bruine, émeraude et turquoise,
Les fougères, et bleue, l'ardoise,
St Michel au couchant sur le Mont découpé,
S'arrachant aux landes dorées,
Dorés comme boucles d'or que portaient à leur chapeau
Ces fielleux gentilshommes nouveaux,
Ces orgueilleux tombés de derrière les carrosses,
Tombés des carrosses,
Ils ont planté dans le Yenn leur Veau d'Or éphémère,
Dans la fente noire des tourbières ;
Beaucoup l'ont adoré, mais l'or en fer s'est changé,
Puis en rouille pour l'éternité.
On te laisse la carcasse, ton village saigné,
Il y a d'autres chats à fouetter.
Les épines des ajoncs, celles des barbelés,
S'y marient en novembre.
Te plans pas, Olivier, on te laisse ton dolmen
Ton église, sa Morgane ;
"Petit maire", faut te taire, faut te faire une raison :
La barque est noire à l'horizon.
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