Sun una peïra reposan, un bel Signor que regretan
Per sun populum per se gens
Per suna dama per sun lan
Est un gerroïa couragen, qui porta si feïr l’armora
Et que menan sen armeaa, in sula sin seïr victia
Heïla, el es in terre portan
Heïla, el es per tojours dormian
Cel qui es per les honor es merit, als canta
Sun vecis sun el cabal, porte les assal dres devan
Tojors sul le can de bataïl, ses ennemis les porsuivan
On breïamen la capela, sen fut la coron epose
E les brandisan les espeda, de l’enemi tos vincite
Heïla, sela coron es breïssan, Heïla !
Sun des espedas preïvan
L’armora leï estan reteïre, que del dolor
Que del dolor …
Heïla ! Sun en la peïra gisan, Heïla !
Oïre les damas plenran
Sun alma des in des raï des solis, (Levanta)
Cabales des angel vensis
Per l’amen sun en charroy de l’argen
Des nues sonna un voïs apelan
Sous une pierre, il repose, ce beau Seigneur tant regretté
Par son peuple, et par ses gens
Par sa Dame et par son pays
C’est un combattant courageux
Qui portait fièrement l’Armure
Et qui menait ses armées, si souvent vers la victoire
Hélas, en terre il se trouve porté
Hélas, il dort pour l’éternité
Celui qui méritait tous les honneurs, tous chantent
On l’a vu sur sa monture, porter l’assaut droit devant
Toujours sur les champs de bataille
Les ennemis les poursuivant
Triomphalement sur son beaume
La couronne fût déposée
Et brandissant son épée, il vainquait tout ennemi
Hélas, la couronne de sa tête est tombée
Hélas, il a lâché son épée
L’armure lui fut retirée, quelle douleur
Quelle douleur…
Hélas, il est couché dessous la pierre
Hélas, entendez les femmes pleurer
Son âme, dans les rayons du soleil, s’élève
Les chevaux des anges arrivent
Pour l’emmener sur son char d’argent
Et des nuées une voix l’appelle