C'est fou comme y a vraiment plus rien qui m'étonne
Je regarde le journal sans pleurer pour personne
Maintenant qu'on a fait de moi un homme impeccable
À encaisser les chèques sur mon siège éjectable
Y a pas grand chose à voir au 12 ème étage
J'suis pas comme ceux qui sont au-dessus des nuages
Moi c'est la ville, ma ville qui m'a créé
Celle qui fêtera mon départ une fois que je l'aurai remboursée
Après tout pourquoi pas, elle sait tout de moi
J'ai franchi les étapes mon bac dans la poche
Sans trop m'éloigner de mes potes, de mes proches
Je me suis fait recruter par une femme un peu moche
Le genre bronzage intégral mais qu'aura jamais la Porsche
Puis j'ai découvert ce qu'on dit pas à l'école
Y a des tarés en balade qui travaillent sans camisole
Si j'ai jamais trouvé la clef des menottes
C'est pour la pression d'un inconnu caché derrière la porte
Après tout pourquoi pas et je suis resté là
Maintenant qu'on me trouve plus assez compétitif
Je me fais digérer par des nouveaux, par des jeunes actifs
J'ai l'impression qu'y a mon corps qui m'abandonne
Quand j'regarde ma trombine je vois plus qu'un vieux trombone
C'est fou comme y a vraiment plus rien qui m'étonne
Je regarde le journal sans pleurer pour personne
C'est fou comme on peut ranger dans un carton
Une vie entière passée à rêver d'la grande évasion
Après tout pourquoi pas si c'est mieux comme ça
Et j'attends j'attends j'attends …
Et j'attends les sirènes
Et j'attends les sirènes
Et j'attends les sirènes
Qu'on vienne me chercher
…
Et j'entends les sirènes
J'entends les sirènes