LES PREMIERS FRIMAS DE L’AMOUR
Les premiers frimas de l’amour,
L’heure où on sent qu’on se dissocie
Avec une lenteur infinie,
Infiniment irréversible
L’heure où il faudrait s’endormir
Pour se réveiller doucement,
Violée par un printemps tout neuf
Nos élans chaleureux devenus si rare
Se figeraient dans une attente bienfaisante
Nous garderions de nous le temps
Des douces promesses
Les premiers frimas de l’amour
Comme une pierre dans les rouages
Un manque de jeu un manque d’envie
Comme un début de maladie
Les premiers frimas de la vie
Comme un début d’indifférence
L’heure où il faut se mettre à jour
Et puis se rendre à l’évidence
D’un manque d’amour
A l’heure où l’on se met à jour
Où l’on se rend à l’évidence
Que l’on peut voir en transparence
Un manque d’amour
Les premiers frimas de l’amour
Comme un courant inversant nos désirs
Une froideur dont nous sommes victimes
Comme de la famine
Qui réduit nos espoirs mais pas nos habitudes
Comme si c’était la règle du jeu infaillible
Que quelqu’un souffle sur le feu
Que quelqu’un souffle sur le feu
Les premiers frimas de l’amour
Comme une pierre dans les rouages
Un manque de jeu un manque d’envie
Comme un début de maladie
Les premiers frimas de l’amour
Comme une première indifférence
L’heure où il faut se mettre à jour
Et puis se rendre à l’évidence
D’un manque d’amour
A l’heure où l’on se met à jour
Où l’on se rend à l’évidence
Que l’on peut voir en transparence
Un manque d’amour