Toujours ta cigarette se consume dans le cendrier.
Toujours les factures traînent sur le vaisselier.
Toujours cette chanson me rappelle le premier baiser, celui que tu ne m’auras pas donné, mais que j’aurais volé.
Toujours mon cœur trébuche quand mon téléphone sonne, mes poils au garde à vous sont à vos ordres.²
Notre histoire sur le fil du rasoir étonne.
Les nuages prennent la forme qui tu leur donnes.
Je suis amoureux.
Je suis amoureux.
Toujours mes doigts s’emmêlent dans tes cheveux bouclés, ton p’tit cul se trémousse dans ta jupe plissée.
Toujours ce dernier verre avant de me coucher, je rampe comme un chien quand tu te mets à crier.
Toujours un violon, un piano, pour te dire je t’aime quand tu me traites de salop.
Toujours un p’tit mot d’amour aimanté au frigo suivi bien sur de tu passeras l’aspiro.
Notre histoire sur le fil du rasoir étonne.
Les nuages prennent la forme qui tu leur donnes.
Je suis amoureux.
Je suis amoureux.
Toujours je te regarde avec les yeux du fusillé, quand tu dégrafes les boutons de ton chemisier.
Toujours une main maladroite au milieu de ton dos, voulant faire évader ta poitrine, mes joyaux.
Toujours je te rejoins dans ces draps fatigués, portant quelques traces d’une bataille acharnée.
Toujours une nuit blanche et des corps épuisés, le bruit de tes talons qui claquent sur le parquet.
Notre histoire sur le fil du rasoir étonne.
Les nuages prennent la forme qui tu leur donnes.
Je suis amoureux.
Je suis amoureux.