Je ne pensais pas, partir ce jour là, partir au combat faire une guerre contre toi.
Je me souviens toutes ces années passées à tes côtés, t’emmener dîner ou bien marcher.
Accoler tes lèvres aux miennes et entrer dans ton corps, pour moi le bonheur ne se résumais qu’à ça.
Tu vois chaque homme est un soldat qui doit partir parfois, je n’imaginais pas que ça pouvait tomber sur moi, faire une guerre contre toi je ne m’y attendais pas.
Et je m’approche et je m’approche dans cette tranchée repliée comme j’ai la gorge serrée et mes mains sont glacées, tel un poilu j’ai l’impression d’avoir perdu un pied, tu vois la guerre n’a vraiment que des mauvais côtés.
Alors je hisse ma tête en dehors pour t’entendre parler, mais j’ai totalement ignoré que tu étais armée, je ne pensais pas qu’en tant qu’alliée tu pouvais me tuer.
Et oui tu viens de m’annoncer, après tous ces printemps passés que je ne pourrai plus t’embrasser ni même te toucher.
Je te vois me contourner au lieu de m’enjamber, à terre je suis blessé, je suis en train d’agoniser.
Il ne me semble pas pourtant être en train de cauchemarder, car mes yeux se fermant je ne te vois plus briller.
Perdre cette guerre contre toi ça n’aura fais que me faner, et je me tords et je me tords, je sens la mort venir me chercher.
La vie se résume qu’à ça, tout le monde perd au combat au moins une fois.