Ya Tounes ya meskina - Oh pauvre Tunisie !
Ils disent n’avoir peur que de Dieu.
Quand j’ai grandi et que face au monde j’ai ouvert les yeux,
J’ai trouvé qu’ils craignaient tout sauf le bon Dieu.
La peur réside dans leur os,
Le mutisme est leur lot.
A l'école on le leur a enseigné
Et dans les têtes bien incrusté.
Oh pauvre Tunisie !
Dans tes contrées tu erres accablée,
Oh Tunisie, ma pauvre Tunisie,
Dans tes contrées tu erres accablée,
Par tes murs, tes fleurs sont piétinées
Ils disent plein de choses
Qu’en deux lettres on peut résumer.
J’ai voulu crier : Ahhhhh,
On m’a dit : avec toi nous sommes prêts.
Mais l'écho de ma voix est revenu écorché,
Et dans ses rangs je les ai tous trouvés.
Oh pauvre Tunisie !
Ton soleil est en train de te et de nous brûler.
Oh Tunisie ma pauvre Tunisie,
Ton soleil est en train de te et de nous brûler.
On m’a conté un rêve qui se répète nuit après nuit.
Un rêve ou le sacré est profane et le profane sacré.
Le licite est interdit, et l’illicite toujours permis.
Des gens y sont des serpents et d’autres des fourmis.
Les serpents écrasent, écrasent, écrasent les fourmis.
Mais comment rêver si le sommeil m'a déserté ?
Quand j’ai grandi et qu'il était déjà trop tard,
J’ai réalisé que ce rêve... c’était ma Tunisie…