Qui suis-je
Quelques mots pour me présenter,
Allongés sur du papier.
À l’heure où je les écris,
Je ne peux pas vous dire si on y trouvera quelque chose de défini.
Voici donc quelques phrases sur ce que je suis,
Sur ma trame de vie.
Au début de l’année quatre-vingt,
C’est l’heure, j’émerge enfin.
Je découvre la vie,
Je découvre quelle sera ma vie.
On dit très tôt de moi que je serai un leader,
Que je n’aurais jamais peur…
Mais là, première erreur.
Car oui, la peur, je la connais, je la côtoie, je la tutoie.
C’est ainsi quand tu cernes ce que la société veut faire de toi.
Enfant d’une famille aimante,
J’ai de la chance,
Dans la fratrie, on grandit avec aisance.
Plus tard à l’adolescence, j’aurais beau m’affirmer
Dans le cœur des miens, il y aura toujours de l’essence,
En synonyme de bienveillance.
Loin de moi pourtant de les avoir épargnés,
Ça doit être ça la définition du verbe « Aimer ».
Alors ensuite je me construis, j’étudie puis je file en Haïti,
C’est là-bas que je découvre la réalité de la vie.
Quant à Paris, tu pleures
Pour ton métro qui arrive à pas d’heure,
Là-bas ils sourient malgré la dernière décennie.
La bravoure c’est comme l’amour,
Il faut la chercher puis tout faire pour la garder.
De retour en France,
Je me jure de ne jamais oublier,
Que ma vie, c’est moi-même qui la choisis.
Je commence alors à affronter mes peurs,
Et croyez-moi, ça vaut bien un trente-cinq heures.
Je griffonne de plus en plus sur du papier,
Ça donnera un bouquin romancé.
Ça ne me suffit pas, j’ai besoin de m’exprimer,
Contre tout ce qui me paraît usurpé.
Alors j’avance avec mes idéaux,
Je prêche bien haut que chacun a le droit d’exister et de s’affirmer,
Ça donne « Empati », l’aventure d’un morceau de vie.
Je récite à qui veut l’entendre que mon voisin est un frangin,
Qu’il soit Chilien ou Africain.
Je porte et j’assume mes valeurs,
Car pour moi c’est certain, ensemble, ce n’est que du bonheur.
Réciproquement, je ne valide pas si je ne conçois pas.
Rester vrai, c’est une vertu qui vient de loin,
Je l’ai chopée, je la tiens fermement,
Afin qu’elle ne puisse s’envoler.
Alors oui, j’ai mes fondamentaux,
Ça commence par le respect de soi et des autres,
Ça se termine par lutter contre l’intolérance.
Car oui, il faut bien le dire,
Intolérance rime bien trop souvent avec souffrance.
Avec ce texte, vous comprendrez qui je suis,
Un enfant du monde qui croit en demain,
Ça, c’est certain.