Tape cette fine
Que se tendent nos panses
Que nos papilles dansent
Que nos malheurs s’esbignent
Nos chairs en suspens
Sur ta peau opaline
Nos appétits violents
Nous font goûter ta vigne
Ombre d’un roman
C’est bien pour une première fois
Qu’on boive ensemble
Embrasse-moi, Rose Keller embrasse-moi
Tes lèvres sont bien troublantes
Tu t’enfuies
Que la nuit est troublante
Que tes formes absentes
Emplissent mon cœur de sui
Mon cher Langlois
S’évertue à sourire
Mais sa bouche fait mourir
Mes désirs fous de toi
Ombre d’un roman
C’était bien pour une première fois
De boire ensemble
Embrasse-moi, Rose Keller embrasse-moi
Tes lèvres me manquent
Tape cette fine
A la santé des femmes
Des putains, des mesdames
Des Renée-Pélagie
Paix à mon âme
La fortune aux ennemis
Que soient longues leur vie
D’une ignorance infâme
Que mes mots vous survivent
Et piétinent vos voix
Pour que reste son nom
Elle est là, Rose Keller, en moi
Ses lèvres furent brulantes