Des jours qui passent,
Toujours les mêmes,
A jouer dehors
Et dans la boue,
Avec ta grâce
Et la bohême,
Pour que le goût
Des heures soit doux.
Du sucre glace
Et des poèmes,
Et le reste alors,
On s’en fout,
Et moi j’amasse
Tes je t’aime
Quand je m’endors
Sur tes genoux…
Et depuis moi je fume
Pour me rapp’ler ta voix.
Je fume beaucoup trop,
Je fume malgré moi,
Parce que dans l’amertume
Acre de mon tabac,
Y’a comme le goût des mots
Que tu disais tout bas.
Le soir, tranquille,
Tu tires tes cartes
Et tu nous livres
Des secrets,
Et tes yeux brillent
Quand tu t’embarques
A nous faire vivre
L’inventé.
S’il est très tard,
Qu’les plus petits
Ne peuvent plus suivre
Sans bailler,
Tu ranges tes cartes
Et, d’un baiser,
Tu les délivres
Pour la nuit.