LA MORT DU POETE
Au-delà du verbe, un mot
Rougir pour un rien
Tu me montres ton là-haut
Humains restés loin
Un ou deux vers de trop
Retrouvent un chemin
Ravir le sens à l'histoire
Il suffit d'un rien
Mourir d'amours dérisoires
Balancées au hasard
Autour de ma mémoire, vers
Un autre
Demain
Vole mes nuits
Que je te pardonne
Au son d'un cri
Que je m'abandonne
A toi
A toi
A toi de dire
A moi de lire
Pour ne plus risquer le vide
On oublie les pas
Egrainés au long d'un fil
Solides, maladroits
Imbéciles et fragiles
Eux, nous, toi, moi
Pleurer la mort du poète
Qui nous fait comprendre
Toutes les failles d'un peut-être
Qu'on a dû mal entendre
On n'a "ni dieu, ni maître"
Et tant à apprendre
Boulimique d'écriture
Je bois tous tes vers
Une fois écrits sur les murs
On ne peut plus les taire
Vole mes nuits
Que je te pardonne
Au son d'un cri
Que je m'abandonne
A toi
A toi
A toi de dire
A moi de choisir