Noël précoce encore le sang
Le groseillier sombre des villes
Et pour ceux qui dorment tranquilles
La fleur qui s’ouvre dans le flanc
Les plâtras du front sous les pierres
Dans la limaille du chemin
Le corps qui marche sur les mains
Ce pansement c’est ta paupière
Roulotte noire et cheval mort
Les fontaines aux flots de lave
Et vers le soir les plaies qu’on lave
Comme les marches à l’aurore
Le ciel est une immense fenêtre
Le cimetière des croisées
Toutes ces têtes bien rasées
Dans le panier vont disparaître
Et tu seras le seul couvert par les oiseaux de ton visage
A ne pas perdre tout courage tant tu auras déjà souffert
Et tu seras le seul couvert par les oiseaux de ton visage
A ne pas perdre tout courage tant tu auras déjà souffert