Un brin de déprime en veux tu en voilà
La route vers la joie ressemble à un abîme
Imagine un monde obscure et plat, en veux-tu en voilà
Allez imagine, imagine
Enervé de voir combien de héros douteux
Pour les abrutis ont la classe
Et voilà que les sondages absurdissimes et creux
Se change en évangiles, hélas
Enervé par la ronde macabre et sans fin
Des valeurs sûres, des idées pâles
Qui dansent avec les loups, pénards et main dans la main
Triste allure sur air triomphal
Un brin de déprime en veux tu en voilà
La route vers la joie ressemble à un abîme
Imagine un monde obscure et plat, en veux-tu en voilà
Allez imagine, imagine
Enervé de voir l’horizon nu comme un verre
Devant, derrière et de profil
Les sourires en coin se figent, mais on a quand même
Un air pas net indélébile
Enervé de voir qu’il est 21 heure pile
Comme tous les jours à la même heure
On pourrait pour positiver chercher des filles
Pour faire un tour à l’intérieur
(Solo)
Enervé de voir l’horrible allure du vainqueur
Ce numéro un de mon cul
Quand on pense que d’un escroc on fait un sauveur
Il faut croire qu’on a la berlue
Enervé de savoir que certains vertébrés sont très fiers d’être nés quelque part
Pensant, disait Brassens que « tous ceux qui sont nés ailleurs sont plus ou moins barbares »
Enervé au point d’espérer qu’un de ses quatre
Se lèvent ensemble, d’un coup d’un seul
Tous les êtres humains, même pas besoin de se battre pour que tout nous pète à la gueule