On m’a dit : Vous n’avez rien à dire, rien à faire, rien à déclarer
On m’a dit : Occupez- vous de rire, de pleurer et de chanter
On m’a dit : La guerre, c’est pas pour rire, Les civils n’ont pas à s’en mêler
On m’a dit : voyons laissez- vous vivre, vous n’y pouvez rien changer
On m’a dit : Oyez ! la vie est belle, le soleil brille comme un clairon, le ciel est bleu et l’amour vous appelle
On m’a dit : Voyons laissez-vous faire, vous n’y pouvez rien changer
On m’a dit : Aujourd’hui comme naguère, les choses ne peuvent s’arranger
On m’a dit : Aujourd’hui comme naguère, la dernière est arrivée
On m’a dit : C’est un mal nécessaire, c’est pas pour nous amuser
On m’a dit : Nous ça nous désole de voir aux quatre points cardinaux mourir les gosses, les femmes et les hommes, Pour des lendemains toujours plus beaux
On m’a dit : Vous n’avez rien à dire, rien à faire, rien à déclarer
On m’a dit : Occupez- vous de rire, de pleurer et de chanter
On m’a dit, On m’a dit, On m’a dit