Je respire enfin libre, enfin ivre de vie
Je l'expire, je l'exprime, je l'expulse, je le crie : ahhhhhhh "Mais qu'est ce qui s'passe? J'ai quitté mon taf ! (X2)
J'te raconte mon histoire, je cherchais un plan pépère
Pour arrondir mes fins d'mois entre 2/3 concerts
Car les Assedics avaient cramés (cramés)
Que j'partais 3 mois dans l'année et m'avaient radiés
Alors j'avais remanié mon CV sans queue ni tête
Et fait une gueule sérieuse avec une tronche de cake
Coupe au bol, regard vitreux, chemise cravate
Manquait plus qu'à m'acheter des sbates et un peu de laques
J'avais écrit une lettre de démotivation complète
Du style, mec honnête qu'aime les pépètes, la compète
Le parfait employé, même pas syndiqué
Prêt à s'aliéner sans étés ni restos tickets
Donc restait plus qu'à cliquer, cliquer
De site en site, assis dans mon canapé
Cordialement, avec mes salutations distinguées
Je me permets de postuler pour me faire entuber
Demain, promis, j'arrête de travailler
Ça m'rend aigri et puis fou à lier
Demain, promis, j'me paie au chapeau
Et dans 30 ans j'm'achète un château (X2)
A force de chercher toutpart, dans des boites pourave
J’ai fini par décrocher une place dans un bar à trave
Et j'me disais : puisque c'est la disette et l'chômage
J'dois pas m'plaindre et à 2 mains prendre mon courage
Et j'y allais chaque soir, entre métro blanche et Pigalle
Servir du champagne à des hommes d'affaires pleins d'dalle
Ambiance malsaine, entre 2 pintes de bière j'priais l'ciel, une clope au bec, pour qu'il me trouve un petit label
Mais j'enchaînais les p’tits bars et les p’tites salles
En lavant des verres pour maintenir le bide stable
J'attendais la fin du CDD sagement, pour pouvoir faire enfin de la musique à plein temps
En attendant j'me plains pas non
J'pourrais être à Melun
Posté sur l'marché à vendre des melons à des mamans
J'pourrais être en chine enchaîner 3 tafs sans broncher
Ou bien à la chaîne à trier des paquets d'sushis
Demain, promis, j'arrête de travailler
Ca m'rend aigri et puis fou à lier
Demain, promis, j'me paie au chapeau Et dans 30 ans j'm'achète un château (X2)
Mais l'pire dans tout ça c'est le patron, pas con
Fier comme un I et droit comme un bâton
Qu'il m'paierait même pas un taco, salop
Qu’il m'donnerait pas un samedi, pardi
Tant pis, au début j'm'accroche et ferme ma gueule
J'rigole à ses blagues pas drôle et puis j'raye sa bagnole
Le nez pleins de keko, un kéké, pas beau
Qu’a compris comment coller l'sale boulot à des togolais
Et puis c'est la chute, le toboggan, la fuite
On s'esquive, on s'insulte, on s'évite on s'étripe
J'multiplie les tares, j'esquive les taches
J’accumule les tares, il veut que j'dégage
La vaisselle se casse et la caisse se vide
L’évier devient salle et le bar vire au squat
J'ramène tous mes potes, j'leur paie des shots
Jusqu’au jour où j'claque la porte
Demain, promis, j'arrête de travailler
Ca m'rend aigri et puis fou à lier
Demain, promis, j'me paie au chapeau
Et dans 30 ans j'm'achète un château (X2)