ANATOLE (murmurant): Lola... Lola...
LOLA (revenant à elle): Il y a des oiseaux...
ANATOLE : Non, y a moi, Anatole... T'es tombée dans les choux après le choc.
LOLA : Qu'est-ce que tu fais là ? T'es dans une cage ?
ANATOLE : Ben, ouais.
LOLA : Mais qu'est-ce que tu fais, euh, dans la vie ?
ANATOLE : Je fais Anatole de compagnie, pour Daisy Belle, la femme de Tony.
LOLA : Ca sent la crème patissière...
ANATOLE : Parle pas de ça, je peux plus rien avaler.
LOLA : Et le cochon, où il est le cochon ?
ANATOLE : Ben, le cochon, c'est moi.
LOLA : Non ! le cochon qui me poursuivait ?
ANATOLE : Ah... Il est reparti, mais il va revenir, c'est sûr.
LOLA : Anatole, il faut faire quelque chose. Ton père a construit la machine. Ils vont détruire les derniers musiciens de San Balajo. Ils vont en faire de la compote, des miettes...
ANATOLE : Parle pas de ça, j'ai dit! Pas de compote, pas de miettes ni rien ! Ca m'écoeure...
LOLA : Il faut sortir d'ici.
ANATOLE : Impossible, la clef est sur la table... Mais qu'est-ce que tu fais ?
LOLA : Je vais la chercher... Moi, je passe entre les barreaux, j'ai ma ligne... Je me gave pas de...
ANATOLE : Tais-toi... Essaie d'attraper cette clef.
LOLA : Une seconde.
ANATOLE : Moins de bruit!
LOLA : Moins de bruit, moins de bruit... C'est facile à dire, viens la chercher toi-même...
ANATOLE : Chuut...
LOLA : Oumpf... Oumpf... Je peux pas. Je suis pas une catcheuse, ou une artérophile.
PICTOBRUIT: Ronfflement de la cochonne