1.
C’était un’ petit’ femm’
Qui trompait son époux,
Mais il s’en aperçut,
Car il était jaloux
Et s’écria :
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
J’les tuerai pas,
J’suis un homm’ doux !
2.
Avec le commissair' de polic' du quartier,
Ils s'en vont à l'hôtel où la femm' du rentier
S'occupait à
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Mettr' le diabl' dans son bénitier !
3.
Ils trouv'nt un' gross' patronne aux appas plantureux
Et la prient poliment de les mener tous deux
A la chambre à
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Coucher des pauvres amoureux.
4.
Ils frappèr'nt par trois fois : l'amant s'interrompit
Et dit :"0n a frappé".-La dam' lui répondit :
" T'inquièt’ donc pas ! "
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
C'est rien : c'est qu'ça craqu' dans l'bois d'lit !
5.
L'commissair' crie, très-fort " Ouvrez au nom d'la loi ! "
L'amant lui répondit, sur un ton plein d'émoi :
" C'est que j'n'ai pas
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
" Mêm' l'ombr' d'un' feuill' de vign’ sur moi ! "
6.
Mais quand ils fur'nt entrés, la patronn' pousse un cri ;
Ell' venait, ô douleur, de r'connaîtr' son mari ,
Dans cet homme à
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Poil qu'un' femme app'lait son chéri.
7.
Ell' s'assied, pour êtr' bien afin d'se trouver mal,
Pendant que l'commissair' dressait procès-verbal,
Puis ell' lâcha
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
La bond' de son vas' lacrymal.
8.
Mais l'plaignant qui la r’luqu', dit d'un ton généreux :
" Messieurs, je r'tir' ma plaint', lâchez les amoureux "
Puis, avec la
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Patronn', i's' consolèr'nt tous deux.