ART POETIQUE
J’ai la trentaine à bride abattue dans ma vie
Je vous cherche encore pâturages de l’amour
Je sens le froid humain de la quarantaine d’années
Qui fait glace en dedans, et l’effroi m’agite
Je suis malheureux ma mère mais moins que toi
Toi mes chairs natales, toi qui d’espérance t’insurges
Ma mère au cou penché sur ton chagrin d’haleine
Et qui perds gagnes les mailles du temps à tes mains
J’entends votre paix
Se poser comme la neige…
Dans un autre temps mon père est devenu du sol
Il s’avance en moi avec le goût du fils et des outils
Mon père, ma mère, vous saviez à vous deux
Nommer toutes choses sur la terre, père, mère
J’entends votre paix
Se poser comme la neige…
J’entends votre paix
Se poser comme la neige…