(Version Homme)
Bonsoir, Ninon ! je viens te voir
En passant comme un camarade,
Pour bavarder, fumer, m’asseoir,
Sans mots galants ni discours fade.
Nous ne dirons rien du passé,
Vois-tu, c’est pour nous lettre morte :
Notre amour est bien effacé
Et le temps tout au loin l’emporte.
R : Nous nous sommes aimés, Ninon,
A la folie.
Mais n’en parlons pas, à quoi bon,
Le cœur oublie…
Tu n’es plus pour moi qu’une amie !
Nous eûmes pourtant tous les deux
De douces et bonnes ivresses !
Te souvient-il des jours heureux
Où nous nous grisions de caresses ?....
Tes lèvres étaient, c'est certain,
Les plus roses qui soient au monde ;
Tes épaules, un pur satin,
Et ta taille souple et bien ronde.
Refrain
Ne trouves-tu pas qu il vaut mieux
N’être plus qu'amis, dis, Ninette...
Tiens, tu parfumes tes cheveux
Toujours avec la violette...
Bon, voilà que comme autrefois
J'en fais des nattes que j'emmèle...
Mais tape-moi donc sur les doigts
Qui vont chiffonner ta dentelle!..
Refrain
Pourquoi souriez-vous Ninon ?
Certainement vous êtes belle ;
Mais renouer; ah! ma foi non !
Y songez-vous, mademoiselle ?
De vous, être encore amoureux,.
La chose serait trop cocasse...
Donne-moi tes lèvres tes yeux,
Ma Ninon que je les embrasse !...
Va quand on s'est aimé, Ninon,
A la folie,
Le coeur, malgré son abandon,
Jamais n'oublie.
Et, dans un baiser, il s écrie: (bis)
...Reviens Ninon !
R : Nous nous sommes aimés, Ninon,
A la folie.
Mais n’en parlons pas, à quoi bon,
Le cœur oublie…
Tu n’es plus pour moi qu’une amie !
Tu n’es plus pour moi qu’une amie !
Bonsoir Ninon !
(Version femme)
De ma chambrette, certain soir,
Sans frapper on ouvre la porte :
« Bonsoir Ninon, je viens te voir ! »
S’écrie alors une voix forte
C’était Paul ! lui dont l’abandon
M’avait causé tant de souffrance,
Mais loin d’implorer son pardon,
Il me dit avec assurance :
R : Nous nous sommes aimés, Ninon,
A la folie.
Mais n’en parlons pas, à quoi bon,
Le cœur oublie…
Tu n’es plus pour moi qu’une amie !
Cela t’étonne de me voir,
Ajouta-t-il, mais que t’importe ?
C'est bien le hasard seul, ce soir,
Qui ma conduit devant ta porte.
Allons, voyons, ne gronde pas,
Certes, j'eus des torts ma Ninette,
Mais qui n'en a pas ici bas ?
Et toi, n'étais tu pas coquette
Refrain
« Et bien, soit, lui dis-je à mon tour
Sovons amis j'en suis fort aise
L’amitié vaut mieux que l’amour...
Mais reculez, donc votre chaise !
Ah ! je vous tape sur les doigts
Si vous chiffonnez ma dentelle !…
Aujourd’hui n'est plus autrefois
Puisque la chose est naturelle.
Refrain
Je vis tant briller son regard
Que, soudain éclatant de rire :
« Mon cher, vous arrivez trop tard,
Je regrette de vous le dire !
Mais il voyait bien à son tour,
Que mon coeur était plein de fièvre,
Et dans un long baiser d’amour,
Il me dit, lèvre contre lèvre ;
Va quand on s'est aimé, Ninon,
A la folie,
Le coeur, malgré son abandon,
Jamais n'oublie.
Et, dans un baiser, il s écrie: (bis)
...Reviens Ninon !
R : Nous nous sommes aimés, Ninon,
A la folie.
Mais n’en parlons pas, à quoi bon,
Le cœur oublie…
Tu n’es plus pour moi qu’une amie !
Tu n’es plus pour moi qu’une amie !
Bonsoir Ninon !