La nuit couvre la ville où passa la bataille
Plus de clocher des toits brûlés
La lune se répand sur des pans de muraille
Grands fantômes démantelés.
Sur l’étrange décor qui dans le soir sommeille
Soudain s’élève une rumeur,
Est-ce la voix du vent qui tout à coup s’éveille
Non…c’est tout un chant de grandeur.
R : La prière des ruines
Monte du fond des nuits
Au dessus des collines
Parle au passant et dit
D’une ville prospère
Près des riants coteaux…
Regardez la misère
Qu’on faite mes bourreaux…
Auprès d'un carrefour où le canon fit rage,
Abattant et nivelant tout,
Comme par un miracle en ce désert sauvage
Un calvaire est resté debout.
Le Christ au front penché plein de pitié regarde
Le chaos triste et dévasté,
On dirait qu'obstiné le rédempteur s'attarde
A prêcher la fraternité
R : La prière des ruines
Nous dit du fond des nuits
Par cette voix divine
Frères, soyez unis.
Tout est noir et stérile
Où le bonheur vivait,
Ah ! de mon évangile
Hommes, qu'avez-vous fait ?
Mais à chaque printemps qui fleurit la nature,
Les ruines ont des nids d’oiseaux
Cité tu vas renaître et panser tes blessures
Regardant vers des temps nouveaux...
Bientôt tout ce qui chante et tout ce qui travaille
Entre tes murs va revenir.
Et déjà monte au bruit de la vie qui tressaille
L'hymne d'espoir et d'avenir
R : La prière des ruines
Nous dit dans le soleil
Les lointains s'illuminent
Demain c'est le réveil.
C est la joie qui va suivre
La fin des jours mauvais
Les hommes veulent vivre
Et travailler en paix.