Bercés par les vagues livides,
Trois sardiniers rentraient au port ; (bis en chœur)
Leurs grands filets bleus étaient vides,
Mais nul ne maudissait le sort. (bis en chœur)
Le premier, François le Morvan,
Fredonnait, debout à l’avant : (bis en chœur)
« La-bas, sur le seuil de sa porte
Ma promise attend mon retour…
Nos filets sont vides…Qu’importe, (bis en chœur)
Si mon cœur est rempli d’amour ! »
Accoudé sur les bastingages,
Le moussaillon, Jean le Kéno, (bis en chœur)
Semblait chercher dans les nuages
Une coiffe de Concarneau ! (bis en chœur)
Et l'enfant allait murmurant,
Moitié riant, moitié pleurant : (bis en chœur)
"Depuis deux jours ma mère est morte,
Faute de soins, faute de pain,
Nos filets sont vides... Qu'importe, (bis en chœur)
Puisque maman n'aura plus faim !" (bis en chœur)
Comme, au bas de la Ville-Close,
Ils abordaient au vieux musoir, (bis en chœur)
Un clocher, dans le couchant rose,
Entonna l'Angélus du soir... (bis en chœur)
Et le vieux Corentin Le Bail
Cria, debout au gouvernail : (bis en chœur)
-"Que Dieu bénisse notre ouvrage,
Lui qui nous tient, tous, dans sa main !
Nos filets sont vides... Courage : (bis en chœur)
II nous les remplira demain !...
(en chœur) Dieu nous les remplira demain !