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Paroles officielles de la chanson «La France» : Sniper

Chanson originale : La France 2
Albums :

Paroles officielles de la chanson "La France"

Olivier Cachin (le journaliste)
Madame, Mademoiselle, Monsieur, bonsoir, notre invité
Le rappeur Tunisiano, membre du groupe Sniper, bonsoir
Avec lui nous allons évoquer le thème du jour, le rap serait-il une menace pour la
Société ?, c’est ce que pensent certains politiques qui ont trouvé pour l’occasion des alliés
Inattendus, Revenons sur cette histoire, Tunisiano, merci de nous rappeler la chronologie des faits
Très bien…
Du rire aux larmes, gravé dans la roche
On à pas sorti les armes, juste parlé à nos proches
Pour les grands et les mioches, les beaux et les moches
On à pas quitté le porche, juste un peu rempli nos poches
Khey nos morceaux en rotation sur les ondes et on graille
Attention nos concerts sont noirs de monde
Y’a de l’ambiance, de la femme et peu d’ennui
On a vu venir nos fans, mais pas vu venir l’ennemi
Cette unité radicale devenue identitaire
En vérité qu’aimerait nous ôter nos cartes d’identité
Ce qu’ils scandent est cendré, on fait la guerre à des ékheb
Derrière un clavier, leur propagande est sur le web
Ils parlent de libérer la France de cette islamisation
Appellent à brûler les mosquées et à la mobilisation
Ils ont repris nos textes mais déformé nos propos
Sorti les phrases de leur contexte en nous traitant de facho
Ils s’acharnent, ils insistent, mais que dire, que faire,
Nous sommes traités de racistes par les gosses à Hitler,
Futurs nazis, allergiques à la couleur
Assis à l’extrême droite, votre discours a fait fureur,
Jeunes crapules, votre leader a des cornes,
Car Jean-Marie vous manipule, vous avez dépassé les borgnes,
Vous portez sa haine et sa foi de damné,
Vous vivez dans la peine cachée derrière une croix gammée.

La France est une farce et on s’est fait trahir
Tu sais, ils ont tenté de nous salir,
Oui moi j’ai parlé de garce notamment de la France
Ils m’interdisent de dire en face, mais t’inquiète je le pense
Accusé d’inciter à prendre les armes,
Mais ce texte n’était qu’un signal d’alarme,
Messieurs, comprenez le sens de notre discours,
Ne pas confondre un appel au meurtre et un appel au secours.

Olivier Cachin (le journaliste)
Très intéressant, dommage qu’on ait pas plus entendu votre analyse dans les médias
Ouais c’est vrai
Mais tout de même pour que nos auditeurs comprennent bien la portée de vos mots,
Pouvez-vous nous dire quel est le rapport entre ce groupuscule et le ministre d’Etat
Mr Nicolas Sarkozy ? quel est la suite de ce sombre dossier ?, ok…
Puis ils se sont mobilisés, même organisés
Appelant leurs militants à militer et à nous mépriser
Nous traitant de frisés, balançant leurs tracts dans nos concerts
Ils disent que notre rap fout le cancer
Ils parlent d’appel au meurtre mais arrêtez vos conneries
Leur réseau est celui de Maxime Brunerie
Oui moi, j’ai parlé de Ministre,
Mais les mots ne sont pas des actes
Pourtant eux ont voulu fumer Chirac
Mate, sur chacune de nos dates, ils se changent en détraqueurs
S’en prennent aux spectateurs, même aux organisateurs
Ils font signer leurs pétitions en série,
Qui serviront à mettre la pression en mairie
Puis les voir si déboulés ça en devient délicat
Épaulé par la police, enfin un de leur syndicat
Là, les schmitts réagissent, nous voici dans leur lignée
Ils se disent indignés et veulent aussi nous assigner
Là, tout se précipite, quel formidable gâchis,
Eux nous traitent d’anti-flics et s’en plaignent à leur hiérarchie
Menée par le bout du nez, manipulée par des fous
V’là qu’une députée s’en mêle pour faire d’une pierre deux coup,
Tombée dans un piège à loup, tendu par l’extrême droite
Elle aurait pu s’en écarter, mais n’a pu se ranger à part
Leur acte déteint sur les flics, qui sont montés aux créneaux
De syndic à Morano, et de Morano à Sarko…

La France est une farce et on s’est fait trahir
Tu sais, ils ont tenté de nous salir,
Oui, moi j’ai parlé de garce notamment de la France
Ils m’interdisent de dire en face, mais t’inquiète je le pense
Accusé d’inciter à prendre les armes,
Mais ce texte n’était qu’un signal d’alarme,
Messieurs comprenez le sens de notre discours,
Ne pas confondre un appel au meurtre et un appel au secours.

Olivier Cachin (le journaliste)
Laissez moi résumer, l’affaire Sniper comme on dit à la télé
Prends donc racine, si j’ai bien compris grâce à des activistes d’extrême droite
Qui engrainent un député UNP et ça passe de Morano à Sarko
On pensait ce traitement de choc réservé à des terroristes
Alors que vous êtes des artistes en colère, le monde à l’envers,
Mais comment cette lamentable histoire s’est-elle donc terminée ?
Puis nous sommes traités de racistes, salis dans le JT
Ils parlent même d’antisémitisme, juste histoire d’en rajouter
Là, les médias rentrent en piste, nous attaquent, nous flattent
Ils insistent parfois afin de mieux nous abattre
Nous sommes forcés de nous défendre pour ne pas finir à l’abattoir
De répondre à ces accusations qui sont diffamatoires
Va savoir à quoi cet acharnement est dû
Ça ne serait pas la même histoire sans autant de disques vendus
Tant de tracas, tant de comparutions,
Tant de frais d’avocat, tant de juges d’instruction
Forcés d’annuler la tournée, squatter le banc des accusés
Coupables de penser ou d’être un groupe à succès,
C’est vrai, nos mots sont durs mais en rien illégaux
Vous, vous les qualifiers d’impurs car il ne flattent pas votre égo
C’est un cri de colère d’un jeune au bout du rouleau
Qui en veut à la terre entière car il est mal dans sa peau
Au lieu de changer de vocabulaire, il le dit avec ses mots
Au lieu d’aller foutre la demer, il préfère prendre un stylo
Il est choquant mais, il n’a d’autre solution
Il emploie des mots violents afin d’attirer l’attention
Mr le ministre, oui, nos paroles vous déplaisent
Mais que dire de celles de la marseillaise
En désaccord avec la jeunesse que vous préférez faire taire
Je peux comprendre que la vôtre et sûrement identitaire

La France est une farce et on s’est fait trahir
Tu sais, ils ont tenté de nous salir,
Oui, moi j’ai parlé de garce notamment de la France
Ils m’interdisent de dire en face, mais t’inquiète je le pense
Accusé d’inciter à prendre les armes,
Mais ce texte n’était qu’un signal d’alarme,
Messieurs comprenez le sens de notre discours,
Ne pas confondre un appel au meurtre et un appel au secours.