Les Prussiens assiégeaient Verdun
En dix-sept cent quatre-vingt treize ;
Parmi nos officiers pas un
Ne voulait quitter la fournaise.
Mais il fallut capituler
Et Marceau, simple capitaine,
Pour cela se vit désigner…
Non dit-il, d'une voix hautaine
Pour l'honneur de notre drapeau,
Pour notre liberté chérie,
Ah ! que Dieu nous garde un Marceau !
Ah ! que Dieu nous garde un Marceau !
Pour l'honneur de notre drapeau,
Pour la grandeur de la Patrie,
Ah ! que Dieu, Dieu nous garde un Marceau !
Mais c'est son devoir… il le faut…
En brisant alors son épée,
Par moi, sans armes, dit Marceau
La nouvelle sera portée…
Car je ne veux pas qu'il soit dit
Qu'ayant un sabre pour me battre,
Je l'ai remis à l'ennemi
Sans jusques à la mort combattre…
Pour l'honneur de notre drapeau,
Pour notre liberté chérie,
Ah ! que Dieu nous garde un Marceau !
Ah ! que Dieu nous garde un Marceau !
Pour l'honneur de notre drapeau,
Pour la grandeur de la Patrie,
Ah ! que Dieu, Dieu nous garde un Marceau !
Marceau pleura comme un enfant
Lorsqu'à l'étranger il dut dire :
À vos soldats, Verdun se rend,
C'est moi qui viens vous en instruire…
L'Allemand dit : Pourquoi pleurer ?
Marceau répond d'une voix franche :
Rien ne pourra me consoler
Non, rien, si ce n'est ma revanche…
La victoire soleil nouveau,
Peut seule ranimer ma vie…
Ah ! que Dieu nous garde un Marceau !
Ah ! que Dieu nous garde un Marceau !
Pour l'honneur de notre drapeau,
Pour la grandeur de la Patrie,
Ah ! que Dieu, Dieu nous garde un Marceau !