C’est sur la plac’ de la Mad’leine
Que nous nous connûm’s un beau soir ;
Vous aviez une allure hautaine,
Et moi j’avais des souliers noirs.
R. Vous traversâtes,
Vous vous r’tournâtes,
M’examinâtes,
Un soir (bis)
Vous m’attendîtes
Vous me sourîtes
Et vous blémîtes
Un soir (bis)
Comm’ je n’vous parlais pas,
Vous n’répondîtes rien
Mais l’aveu de mon cœur
Vous l’devinâtes bien
Et vous le crûtes
Lorsque vous l’sûtes
Car vous vous tûtes
Un soir (bis)
Nous prîmes le porto en silence
Vous grignotât’s quelques anchois
Puis en suit’ sans trop d’résistance
Vous m’accompagnâtes chez moi,
R. Vous vous assîtes,
Vous éteignîtes,
Vous m’étreignîtes
Un soir (bis)
Vous m’énervâtes
Vous m’affolâtes
Vous m’épatâtes
Un soir (bis)
Vous frôlâtes mes lèvr’s
En m’appelant mon rat
Vous fermâtes les yeux,
Et soudain dans vos bras
Vous me reçûtes
Et puis vous m’eûtes
Tans que vous pûtes
Un soir (bis)
Hélas les amours sont fragiles
Je le reconnais maintenant ;
Bientôt je rompis notre idylle
Et je vous trompais lâchement
R. Vous m’soupçonnâtes
Vous m’épiâtes
Vous me pistâtes
Un soir (bis)
Puis vous surgîtes
Vous me surprîtes
Et vous m’haîtes
Un soir (bis)
Vous me traîtât’s à tort
De menteuse et d’indigne
(de suborneur indigne)
Et de votre gousset
(et de votr’ petit sac)
Sortîtent un browning
Vous vous visâtes
(Vous m’justâtes)
Vous vous ratâtes
(mais vous m’ratâtes)
Et vous caltâtes
Un soir (bis)