RAMONS, RAMONS
Que les jours soient trop longs
Que nos vies soient trop courtes
L’enfer est sur nos talons
Le paradis montre la route
Et les pièces du puzzle
Ne trouve plus leurs places
Les grains les uns devant les autres s’effacent
Pour mieux se voir tomber
Au fond du sablier
Ramons, ramons, tenons bien nos pagaies
La rivières coule et se noie tous les jours
À la télévision les nouvelles pagaies
Nous regardent vivre sans amour
De messes inutiles en banquet outrageants
Ils trinquent ceux qui veulent changer nos dégaines
L’espoir est attaché à des poignets d’argents
Quand le pouvoir nous passe ses coups de fil de haine
Ramons, ramons, tenons bien nos pagaies
La rivières coule et se noie tous les jours
À la télévision les nouvelles pagaies
Nous regardent vivre sans amour
Pourtant nous sommes des démocrates
L’exemple des droits, pays des libertés
Allons, allons, quand on boit du picrate
N’en parlons pas comme d’un grand vin fruité
Ramons, ramons, tenons bien nos pagaies
La rivières coule et se noie tous les jours
À la télévision les nouvelles pagaies
Nous regardent vivre sans amour
Un demi-siècle dans ma tête
À voir tellement de bombes tomber
À boire l’oubli au fond des fêtes
Ne m’a pas vu abandonner
Ramons, ramons, tenons bien nos pagaies
La rivières coule et se noie tous les jours
À la télévision les nouvelles pagaies
Nous regardent vivre sans amour
Je suis du genre de caractère
Assermenté pour l’écrit dur
J’ai toutes vos vies pour m’envoyer en l’air
Et vous la mienne pour payer mes factures
Ramons, ramons, tenons bien nos pagaies
La rivières coule et se noie tous les jours
À la télévision les nouvelles pagaies
Nous regardent vivre sans amour