IL NE SE PASSE JAMAIS RIEN
Parlé : vous avez eu raison, Monsieur de venir en vacances dans le coin
Parce qu’ici, vous voyez on est bien, on est détendu
Il ne se passe jamais rien
Dans ce petit pays perdu
Les retraités s’y trouvent bien
Et les voitures n’y passent plus
On vit sa vie sous les platanes
Et tout les jeunes gens s’ennuient
Parce que le Juke-box est en panne
Et que le bruit est interdit
Il ne se passe pas grand-chose
La femme de tintin s’ennuie
Mais elle est encore fraîche et rose
Et pas sauvage à ce qu’on dit
Et l’on s’embarque pour Cythère
Dans un petit pointu joli
Qui s’éloigne un peu de la terre
« Tu m’as pas vu, tu m’as pas pris ! »
Il ne se passe jamais rien
Au paradis de la belotte
De temps en temps le pharmacien
Trompe l’ennui avec charlotte
Charlotte c’est la mauvaise vie
Charlotte c’est la mauvaise herbe
Quand on en parle c’est qu’on a envie
On qu’on s’en fâche ou qu’on s’embête
Elle tisse sa mélancolie
Dans sa jolie prison de roses
Où sa jeunesse se languit
Derrière ses fenêtres closes
Et vous Monsieur le Parisien
Parlé : qu’est ce que vous faites sans son jardin ?
Je vous au vu l’autre matin
Il était bien dans les cinq heures
On se lève de bonne heure à Paris je trouve !
Et vous n’étiez pas, précisément
En train de cueillir les roses
Enfin moi vous savez, ce que je vous en dis
Ça ne me regarde pas
Et de toute façon ici, Monsieur,
Il ne se passe jamais rien
Jamais rien