Quelques centimes pour la gloire
On est à la cime du semblant
Alors ni foi ni loi, il faut croire
Que notre bonheur est en argent
Sur l’ignorance on peut s’asseoir
Je me lève donc, j’ai des fourmis
Alors cupidon de la fraternité
Je plante mes flèches de naïveté
Je tire en vrac, en ricochet
Y en a bien une qui va s’planter
Mais le marathon de l’ivresse
Sert à s’endormir petit à petit
Potion magique pour la faiblesse
Pour ma détresse, instant d’oubli
Et je cours, un peu quand même
Sur ce chemin bien épineux
Tel un fakir des temps modernes,
J’avance, me coupe, mais reste lumineux
Mais quand la cuve est remplie à ras bord
Il me reste les larmes au petit matin
Qui me disent qu’au fond je ne suis pas mort
Qu’au fond y a bien quelqu’un
On peut être riche et enviable
Et savoir le prix des cris
On peut être pauvre et puis minable
Trouvons le gène de la connerie
Et je cours, un peu quand même
Sur ce chemin bien épineux
Tel un fakir des temps modernes,
J’avance, me coupe, mais reste lumineux