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Paroles officielles de la chanson «Romance Subjonctive» :

Compositeurs : Gaston Maquis
Auteurs : Léo Lelievre, Paul Briollet
Éditeurs : Editions Fortin
Albums :

Paroles officielles de la chanson "Romance Subjonctive"

J’eus jadis une folle maîtresse, très forte sur les subjonctifs, comme le sort voulut que nos amours se brisassent, il fallut que je composasse cette romance pour que mes larmes se séchassent et que mes sanglots s’étouffassent. Avant que je commençasse, je demande que vous écoutassiez cette complainte qui est la plus triste de toutes celles que vous ouïtes.

1.
De mes caresses vous rougites,
Puis ensuite vous les subites
Pourquoi faut-il que d'notre passion
À présent nous ricanassions ?
Tout d'abord vous m'idolatrâtes,
Puis avec un autr' vous m'trompâtes
J'aurais pas cru que vous l'pussiez
Et qu'mon rival vous l'aimassiez

R.
Amer ! amer destin du cœur !
Femme légère que vous fûtes
Vous fît's hélas pour mon malheur
Toutes les peines que vous pûtes.

2.
Il fallait que j'vous écrivisse,
Ou que chaque jour je vous visse
Pour que vous me soupirassiez
Les mots dont vous m'baptisassiez ;
Fallait que je m'agenouillasse
Sans que jamais je reculasse,
Pour que nous nous adorassions
Et puis qu'nous nous dégoûtassions
Ou
Et puis que nous nous plaquassions

R.
Amer ! amer destin du cœur !
Dans l'amour que vous suscitâtes
Vous fîtes germer la douleur
Et ce jour là, vous m'épatâtes.

3.
Sans que jamais je marchandasse
Il fallait que je roucoulasse
Les voeux que vous incarnassiez
Et que vous accumulassiez,
En échang' d'vos ch'veux qu'vous m'offrîtes,
C'est avec joie que vous me prîtes
Les mèch's que vous désirassiez
Car j'voulus bien qu'vous m'éméchiez.

R.
Amer ! amer destin du cœur !
Quand un beau jour nous constatâmes
Qu'nos ch'veux lâchaient nos crân's vainqueurs,
Dès lors nous nous déplumardâmes !

4.
Vous n'm'aimiez plus fallait que j'eusse
Bien des forces pour que je pusse
Prendr' mon cœur sans qu'vous l'retinssiez
Pour ne pas qu'vous l'abîmassiez
Combien de cruautés vous eûtes
Que de noirs projets vous conçûtes
Pour que vous m'ensorcelassiez
Et que vous me poignardassiez.

R.
Amer ! amer destin hélas !
Il fallut que j'vous oubliasse
Car votr' nom, trop m'écervelat
Pour que jamais vous l'répétasse.