Un briquet allumé dans ton p't'it poing levé
Ton regard qui se noie dans mes yeux délavés
Un keffieh un peu louche jeté sur tes épaules
Mon prénom dans ta bouche, ma photo dans ta piaule
Tes lèvres qui murmurent ces futiles refrains
Qui rouvrent des blessures dans ton cœur et le mien
Ton sourire un peu triste, une larme en cadeau
A l'accordéoniste qui fait pleurer mes mots
Quinze ans, seize ans à peine
Garde-moi ton amour
Garde-toi de la haine
Quinze ans, seize ans, je t'aime
Comme j'aime le jour,
Petite, qui se lève
Une petite main jaune au revers du zomblou
Un côté un peu zone pour crier ton dégoût
De ce monde trop vieux, trop sale et trop méchant
De ces gens silencieux, endormis et contents
Quinze ans, seize ans à peine
Garde-moi ton amour
Garde-toi de la haine
Quinze ans, seize ans, je t'aime
Comme j'aime le jour
Petite qui se lève
Et puis ces déchirures à jamais dans ta peau
Comme autant de blessures et de coups de couteau
Cicatrices profondes pour Malik et Abdel
Pour nos frangins qui tombent, pour William et Michel
Quinze ans, seize ans à peine
Garde-leur ton amour
Garde-toi de la haine
Quinze ans, seize ans, je t'aime
Comme j'aime le jour,
Petite qui se lève
Quinze ans, seize ans à peine
Garde-leur ton amour
Garde-toi de la haine
Quinze ans, seize ans, je t'aime
Comme j'aime le jour,
Petite qui se lève