Malgré le blouson clouté
Sur mes épaules de velours,
J'aim'rai bien parfois chanter
Autre chose que la zone,
Un genr' de chanson d'amour
Pour ma p'tite amazone,
Pour cel le qui, tous les jours,
Partage mon cassoulet.
Ma gonzesse,
Celle que j'suis avec.
Ma princesse,
Celle que j'suis son mec.
Faut dire qu'elle mérite bien
Qu'j'y consacre une chanson,
Vu que j'suis amoureux d'elle,
Un peu comme dans les films
Où y'a tout plein de violons
Quand le héros y meurt
Dans les bras d'une infirmière
Qu'est très belle et qui pleure.
Et puis elle est balancée
Un peu comme un Maillol.
Tu sais bien les statues
Du jardin des Tuileries
Qui, hiver comme été,
Exhibent leurs guibolles
Et se gèlent le cul,
Et le reste aussi.
Ma gonzesse
Celle que j'suis avec.
Ma princesse,
Celle que j'suis son mec.
Puis faut dire qu'elle a les yeux,
Tellement qui sont beaux
On dirait bien qu'ils sont bleus,
On dirait des calots.
Parfois quand elle me regarde,
J'imagin' des tas d'choses
Que je réalise plus tard
Quand on s'retrouv' tout seuls.
Si tu m'dis qu'elle est moche,
Qu'tu y manques de respect,
Je t'allonge une avoine
Ça s'ra pas du cinoche.
Mais si tu m'dis qu'elle est belle,
Comme je suis très jaloux,
Je t'éclate la cervelle.
Il faut rien dire du tout
De ma gonzesse,
Celle que j'suis avec.
Ma princesse,
Celle que j'suis son mec.
J'aimerais bien, un d'ces jours,
Lui coller un marmot.
Ah ouais un vrai qui chiale et tout
Et qu'a tout l'temps les crocs.
Elle aussi elle aimerait ça,
Mais c'est pas possible.
Son mari, y veut pas.
Y dit qu'on est trop jeune.
Ma gonzesse,
Celle que j'suis avec.
Ma princesse,
Celle que j'suis son mec.