LA VOIX DE MAMAN
1.
C'était un très gentil ménage,
Possédant un bébé charmant,
Les parents avaient bon courage,
Et chacun travaillait gaîment.
Lorsque rentrait la jeune mère,
Ayant quitté son atelier
On entendait sa voix légère
Chanter en montant l'escalier
Tendant les bras, l'âme joyeuse
L'enfant s'écriait tout heureuse :
REFRAIN
C'est la voix de maman,
C'est la chanson qu'elle aime,
Nul ne peut qu'elle même
Chanter si gentiment ;
Cette musique étrange
Et ce refrain charmant
Comme un chant de mésange,
C'est la voix de maman !
2.
Il n'est pas de bonheur qui dure
Un jour la mère s'alita,
Mais la vaillante créature
A l'enfant cachait son état ;
Pourtant, le soir dans sa chambrette,
Priant, avant de s'endormir,
Qu'elle était triste la pauvrette,
Entendant sa maman gémir.
Pleurant tout bas, l'âme en détresse
L'enfant disait avec tristesse :
REFRAIN
C'est la voix de maman,
Chère maman que j'aime.
Que je voudrais moi-même
Endurer ton tourment,
Dieu permettra l'échange,
Je l'implore ardemment ;
Oh ! cette plainte étrange,
C'est la voix de maman !
3.
Bientôt l'enfant n'eut plus de mère
Longtemps son chagrin fut profond,
On essayait de la distraire,
Mais l'ennui pâlissait son front.
Son père alors fit mettre en place
Cet appareil mystérieux
Qui transmet à travers l'espace
Les airs les plus mélodieux.
Or un beau soir du haut des nues
Descendit la chanson connue.
REFRAIN
C'est la voix de maman,
C'est la chanson qu'elle aime,
Nul ne peut, qu'elle-même
Chanter si gentiment ;
Ces musiques étranges
Qui, dans le firmament,
Semblent venir des anges,
C'est la voix de maman !