ZAZA
1.
Au restaurant, certain soir.
Charmé par ses grands yeux noirs.
Il se dit : qui est elle
Et voulut savoir.
Or, un vieillard près de lui.
Souriant avec mépris,
En lui montrant la belle.
Tout bas répondit :
Jeune homme, éloignez-vous,
Oubliez ces yeux qui rendent fous.
Zaza ! c'est une femme
Pour qui les hommes sont des joujoux, des pantins.
On dit qu'elle est infâme.
Malheur à qui la rencontre sur son chemin.
Zaza, c'est l'enjôleuse.
Qui vend son corps et que l'amour ne peut charmer
Zaza, c'est une gueuse !
Une menteuse.
Qui fait pleurer.
2.
Profitant de la leçon.
Le jeune et riche garçon
S'amusa de la belle
Toute une saison.
Je t'aime, dit-elle un jour.
Mais lui, riant à son tour.
Tout en se moquant d'elle.
Lui dit sans détour :
Allons ! pas de chichis !
De toi tu sais bien ce que l'on dit !
Zaza ! c'est une femme
Pour qui les hommes sont des joujoux, des pantins.
On dit qu'elle est infâme.
Malheur à qui la rencontre sur son chemin.
Zaza, c'est l'enjôleuse.
Qui vend son corps et que l'amour ne peut charmer
Zaza, c'est une gueuse !
Une menteuse.
Qui fait pleurer.
3.
L'amour est un chant vainqueur
Qui chante dans tous les coeurs.
Et Zaza la cruelle
Connut la douleur.
Mais quand l'amant fut parti.
Fuyant le passé maudit,
Je suis punie, dit-elle.
Mon rêve est fini...
Et toujours, maintenant.
Elle souffre en songeant à l'absent.
Zaza n'est plus la femme
Pour qui les hommes sont des joujoux, des pantins.
On dit que dans son âme.
Est née la fleur du repentir et du chagrin.
Zaza, n'est plus la gueuse.
Et sa bonté lui fait pardonner son passé !
Zaza, l'ensorceleuse.
C'est l'amoureuse
Au coeur brisé...