C'est un habit de lune que l'on s'offre au crépuscule
Une robe à voloants où s'effilent les étoiles
C'est la vie qui souffle, qui nous pousse, funambules
Et la mélancolie qui nous prend dedans sa toile
C'est un habit de lune à qui l'on tend la supplique
De nous garder un temps, de nous parer de ses vents
C'est la vie qui bat au rythme de la musique
Et la mélancolie qui disperse chaque instant
Marions, marions nos plus tendres demoiselles
Marions, marions-les à la lune nouvelle
Marions, marions, sans la bague, la parentèle
Marions, marions, que la vie parte avec elles
C'est un habit de lune à qui l'on rend la visite
Sous le sein, suspendu, sur le monde qui sommeille
C'est la vie qui va, qui nous pousse un peu trop vite
Et la mélancolie qui nous chuchote à l'oreille
C'est un habit de lune que l'on porte au petit jour
Sans nulle autre richesse, dans le plus simple apparat
C'est la vie qui vasle et souvent nous fait des tours
Et la mélancolie qui m'a poussé dans tes bras