Devant l’écran, il y a Ophélie
Main sur le clavier, doigts sur la souris
Elle s’ennuie si fort sur son fauteuil à ressorts
Pourtant, y’aurait tant de choses à faire dehors
Devant l’écran, il y a Ophélie
Main sur le clavier, doigts sur la souris
Somnolence du quotidien
Cet ennui qui la tient
Elle s’en débarrasse en sombrant corps et biens
Et l’écran devient flou, Ophélie bascule
Dans un monde fou, sans distance, sans recul
Tout est sens dessus dessous,
Les rêves la bousculent
L’emportant jusqu’au bout,
Sans retenue, sans scrupule
Elle se voit dans les îles ou au ciel,
Reine d’un jour ou péripatéticienne
Pas de limite, pas de sombre barrière
Ça y’est, elle a quitté la terre
Devant l’écran, il y a Ophélie
Main sur le clavier, doigts sur la souris
Elle a ré atterri là , dans ce bureau ingrat
Qui fout son imagination à plat
Ah, ça y’est, elle repart,
Dans son halo de lumière
Jamais de cauchemar, un merveilleux univers
Oublier ce quotidien tout noir
Qui devient un calvaire
Et aller chercher l’espace
Dans des images lunaires
Etre pendant un petit moment, intemporelle
Pas Ophélie et sa souris trop sage,
Mais Ophélie et sa panthère rebelle
Ou devenir impalpable, ou translucide
Pour oublier cette vie si vide
Devant l’écran, il y a Ophélie
Main sur le clavier, doigts sur la souris
Quand elle était fillette,
Elle rêvait d’une vie guillerette
Mais maintenant l’ennui envahit sa tête
Devant l’écran, il y a Ophélie
Main sur le clavier, doigts sur la souris
Elle attend de repartir vers ses pulpeux délires
Un peu de patience, ça va revenir