Des jours et des jours dans le gris
Le corps ruisselant sous la pluie
Tel un naufragé dans un drame
Une plage acérée comme une lame
Parfois les embruns sont cruels
Et cachent le fumet naturel
D’une vie déchargée de saveur
Passée au rétroprojecteur
J’avais le malheur de t’aimer
Sans rien avoir à te donner
A part mes doutes et mes angoisses
Ces maigres vertiges qu’on ressasse
Alors sur le mauvais chemin
Je gardais l’espoir d’un matin
Où unis pour l’éternité
Nous aurions une vie à rêver