On a gravé nos noms sur tout un bouquet d’arbres
Nos ventricules au diapason pour que la pompe marche
Je rêve du Titanic et du manque de canots de sauvetage
On a pris quelques tics et des chagrins de passage
Ca fait longtemps, ça fait longtemps
Mais tu vois y’a quand même pire
Et je mens comme je respire
On a tenu le coup même en sortant les rames
Quand nos voiles pesaient si lourd à craquer les cordages
La tête au fond du récepteur, pourvu que le courant repasse
A trop compter les heures, le dos collé à la glace
Ca fait longtemps, ça fait longtemps
Mais tu vois y’a quand même pire
Et je mens comme je respire
J’ai retrouvé ton nom près d’une forêt vierge
Entre l’écorce et le tronc, j’ai allumé un cierge
La cire de ton visage et la flamme rouge qui court
Le temps se charge de l’élagage et qui sait peut-être un jour
Mais ça fait longtemps, ça fait longtemps
Tu vois y’a quand même pire
Et je mens comme je respire
Ca fait longtemps
Si longtemps
Si longtemps