Peut-être étais-tu sur la bordure de la planète
Où il n’y a pas de rues, où l’on ne reçoit que les miettes
Et peut-être étais-tu celui qui parle par gestes
Tes mains me rassurent
Si l’on crie à tue-tête
Sûr, quelqu’un nous entend
Et ça gueule en permanence, mon enfant
Ca gueule en permanence, mon enfant
Peut-être étais-tu à cinq cent kilomètres
La moue un peu déçue
Devant le vide de ta boîte aux lettres
Et peut-être attends-tu sur le seuil de ma porte
La sonnerie en continu
Du téléphone
Qui braille à tue-tête
Quelqu’un va répondre, quelqu’un va répondre !
Voilà ton sourire, mon enfant
Et voilà ton sourire, mon enfant
Peut-être étais-tu complètement obsolète
Pour sortir de ta mue, mon papillon
Nul ne t’a vu mais te juge avant de te connaître
Si tu cries à tue-tête, moi je t’entends
Mon enfant
Il faut savoir mourir pour pouvoir renaître
Le temps viendra où les choses seront
Costumes de nacre et de rubis
Sur le dos voûté des petites gens
Nous attendons l’heure du Grand Chambardement !
Avec un seul de tes sourires, mon enfant
Mon enfant