D'la rue Montorgueil... à la Goutte d'Or...
Avec Barbara... son épous' chérie...
Mon arrièr’ grand-pèr' qu'était jeune alors...
Allait jouer d’l'or... d’lorgue de Barbarie...
Et par tous les temps
A tous les carr'fours
Lui, beau ténébreux,
Ell' fragile et blonde
Chantaient le printemps
L'espoir et l'amour
Chantaient pour tout l'monde
Et chantaient pour eux
R : BARBARIE,
BARBARA,
Tout change et tout varie
Mais quand l’printemps est là
Le lilas refleurit !..
Et qui pleur’ Vendredi
Le Dimanch’ rigol’ra !
C’est ainsi qu’va la vie Barbara.
BARBARIE,
BARBARA,
BARBARIE,
BARBARA !
Près d'eux des bourgeois...passaient tout pleins d'or...
Passaient pleins d'orgueil... et remplis de morgue…
Donner un peu d'or... ça leur f’rait du deuil...
Et ils avaient hor... horreur du vieil orgue! *
Mais ça plaisait bien
Aux p’tits amoureux,
A Mimi Pinson,
A l'ami Gavroche,
Et mêm' les rapins
Lançaient tout joyeux,
Un sou de leur poche
Pour la p'tit' chanson...
Mais vers mill’ neuf cent... mon aîeul est mort...
Alors qu'il jouait... la valse nouvelle...
Il a dit, tout bas... "Y faut pas s'endor...
Faut pas s'endormir... sur la manivelle"...
La pauv’ Barbara
Est mort' de chagrin,
L'orgue fut vendu
A Saint-Ouen peut-être
Aujourd'hui me v'là
Mais j'ai ce refrain
Qui vient d'mes ancêtres
Et qui dir comm' ça…
* ou : Ils n’aimaient pas l’air… que leur jouait l’orgue…